Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite, le bonheur est dans le pré, cours-y vite il va filer." C'est ce que s'empresse de faire le héros du film aprÚs avoir échappé à la mort, aux employées de son usine de matériel pour

Le bonheur est dans le prĂ© Le bonheur est dans le prĂ© Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le prĂ© Cours-y vite il va filer » Pourquoi cette comptine trottait dans ma tĂȘte, ce jour-lĂ , alors que j’essayais vainement de lire un roman que j’avais dĂ©nichĂ© dans la bibliothĂšque Ă  moitiĂ© vide de ma femme, je n’en savais rien. Quand je dis ma femme », je devrais plutĂŽt dire mon ex » puisqu’elle avait mis les bouts, un beau matin, emportant avec elle la plupart des livres de l’appartement, tous nos souvenirs de vacances et aussi notre bĂ©bĂ© de 9 mois ! Qu’est-ce que le bonheur ? me demandai-je en chantonnant cette comptine idiote. Existe-t-il vraiment ? Je ne me souvenais plus avoir Ă©tĂ© heureux un jour. Bien sĂ»r, dans son existence, on rencontre des petits instants de bonheur qu’on essaye d’enfiler les uns aprĂšs les autres, comme des perles rares, sur un fil qu’on appelle bonheur ». Le jour le plus beau de ma vie est sans conteste celui oĂč Caro m’a dit oui, bien sĂ»r, oui, j’accepte de t’épouser » Ă  moins que ce ne soit le jour oĂč j’ai vu le visage de mon petit bonhomme pour la premiĂšre fois. J’ai Ă©tĂ© heureux, oui, je suis bien obligĂ© de l’avouer, mais le bonheur ne dure jamais. J’étais bien placĂ© pour le savoir. AprĂšs m’avoir dit oui », Caro m’a dit non, non, je ne reste plus avec toi, non, je ne suis pas heureuse avec toi, non, je ne te pardonne pas tes erreurs, non, nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre, je me suis trompĂ©e, adieu ». Et elle est partie emportant avec elle une partie de mon Ăąme et le plus beau cadeau qu’elle m’ait jamais fait NoĂ©. J’avoue je ne suis pas parfait et je lĂšve le coude un peu trop facilement. L’alcool me rend heureux ou du moins m’aide Ă  oublier que je ne le suis pas, que les quelques annĂ©es que nous avons passĂ©es ensemble, Caro et moi, n’ont pas toujours Ă©tĂ© teintĂ©es de rose. C’est ma faute, je sais. Je ne sais pas ĂȘtre tendre, je ne sais pas exprimer mes Ă©motions. Mon enfance a jouĂ© un grand rĂŽle sur ma vie d’adulte. Des parents qui se disputaient sans cesse, les baffes que je recevais trop souvent, le manque d’amour qui me faisait pleurer, seul, dans mon lit, le manque d’attention tout simplement. Je me suis toujours senti de trop, le coucou dans un nid d’alouette ! Je n’ai jamais frappĂ© Caro, je le jure. J’avais trop vu mon pĂšre cogner ma mĂšre pour que j’imite son comportement. Moi, je me suis plutĂŽt rĂ©fugiĂ© dans l’alcool les jours de dĂ©prime, les jours gris, les jours oĂč je ne me sentais pas heureux. Caro a essayĂ© de m’aider, au dĂ©but. Elle m’a mĂȘme accompagnĂ© chez un psy, mais mon enfance Ă©tait trop marquĂ©e en moi. On a cru, tous les deux, que l’arrivĂ©e d’un bambin pourrait arranger mes problĂšmes. Je pourrais lui donner tout l’amour que je n’avais pas reçu. On Ă©tait trop jeunes, irresponsables encore. Caro voulait continuer Ă  s’amuser, Ă  sortir avec ses copines, Ă  faire la fĂȘte. Elle me laissait NoĂ©, parfois, me prouvant ainsi qu’elle me faisait confiance. Et moi, je voulais ĂȘtre digne d’elle, de la confiance qu’elle m’accordait, mais seul avec le petit, je dĂ©connais. Je m’enfilais bouteille de biĂšre aprĂšs bouteille de biĂšre et Caro me retrouvait avachi dans le divan pendant que NoĂ© hurlait de faim, de peur, d’isolement. Je n’en veux pas Ă  Caro d’ĂȘtre partie. Je n’aurais jamais pu la rendre heureuse et j’aurais fini par transmettre ma morositĂ© Ă  NoĂ©. Ma mĂšre me l’a assez rĂ©pĂ©tĂ© je suis toxique ! Je mets la radio. Comme un fait exprĂšs, c’est la voix de Jackie Quartz qui emplit ainsi mon appartement Je voudrais vivre ailleurs Ailleurs pour le meilleur Oublier la douleur » Et si l’adage Ă©tait vrai ? Si l’herbe Ă©tait vraiment plus verte ailleurs ? Sur un coup de tĂȘte, je pars, sans rien emporter, Ă  part mes souvenirs blottis dans un coin de ma tĂȘte, je claque la porte et je me retrouve dehors. J’avance au hasard des rues, au hasard de mes pas, lĂ  oĂč ils me conduisent. Se pourrait-il que le bonheur m’attende quelque part ? Un avenir heureux existe-t-il encore pour moi ? J’arrive Ă  la gare. Je vĂ©rifie mes poches j’ai un peu d’argent, assez pour prendre le train pour n’importe oĂč, qu’il m’emmĂšne, je ne sais oĂč, lĂ  oĂč on ne m’attend pas, lĂ  oĂč on ne me connait pas. Je monte dans le train, il dĂ©marre, les paysages dĂ©filent. Je ne les vois pas vraiment. Mon esprit s’égare. Je suis dĂ©jĂ  ailleurs, Ă  l’aube d’une nouvelle vie. Je vais tout reprendre Ă  zĂ©ro, renaitre. Terminus. Je descends du train, j’avance sur le quai. Un vieil homme me regarde intensĂ©ment. Dans son regard, je lis de la bienveillance, de l’amour ou presque. Son visage me dit quelque chose. Une photo. Un portrait sur le mur du salon chez mes parents. Mon grand-pĂšre, celui qui a Ă©tĂ© tuĂ© Ă  la guerre ! Un sosie ? Mais pourquoi ce vieil homme me regarde-t-il comme ça ? Je m’avance vers lui, attirĂ© par son regard ardent. Viens, me dit-il, en me tendant la main, je t’attendais
 » Oh oh Je voudrais vivre ailleurs Oh oh Besoin d’un peu d’chaleur
 »

Lebonheur est dans le prĂ©. Cours-y vite. Il va filer. Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite, dans l’ache et le serpolet, cours-y vite. il va filer. Paul Fort Le Bonheur. Un village de maisons anciennes, serrĂ©es au bord d’un plateau, au dessus de la verte vallĂ©e de l’Ozerain, Haut-lieu de Bourgogne, classĂ© parmi les plus beaux de France. 2 Est-il sourire plus
Fini l'Ă©tĂ© et son cortĂšge de luxuriants festivals. Qu'Ă  cela ne tienne vive l'automne oĂč Le bonheur est dans le prĂ© »! DerriĂšre cette appellation rĂ©jouissante se cache la premiĂšre Ă©dition d'une fiesta de trois jours, Ă©clectique et conviviale. Elle aura Ă©videmment lieu dans un prĂ© oĂč l'association Paroles et Musique du Corong prendra quand mĂȘme le soin de dresser un chapiteau de 2000 places on n'est jamais trop prudent. Il se situe sur un terrain jouxtant l'auberge Ty Pikouz, dans la commune de Saint-NicodĂšme, proche de Callac. Au menu vendredi, samedi et dimanche fest-noz, reggae-trans, balade, foire bio et musiques du monde. Le tout sous le regard bienveillant de l'Ă©tonnant menhir chevelu un lierre centenaire lui tient lieu de coiffure, rĂ©sidant permanent du site du festival. Vendredi 22 Fest-noz dĂšs 21 h, avec une affiche du tonnerre. On y retrouvera les frĂšres Morvan, dont la ferme de BĂŽtcol est toute proche. Autres locaux rĂ©putĂ©s et prĂ©sents, les frĂšres Guichen. Ce vendredi soir, c'est Jean-Charles seul qui entrera en action, au sein de l'explosif trio de guitares PSG P comme Jacques Pellen, S comme SoĂŻg SibĂ©ril, G comme Jean-Charles Guichen. Sept autres formations guideront les danseurs jusque tard dans la nuit Skeduz Ă©galement le lendemain Ă  Brasparts ; lire en page 4, les sonneurs Durassier-Kergosien, les chanteuses Flohic-Corbel, le duo Perroches-Morvan accordĂ©on et flĂ»te + trois jeunes groupes au talent Ă©vident, AzĂ©lice, Skolidi et Kalon Breizh. 40 F. Samedi 23 Reggae-trans au programme Ă  partir de 21 h. TĂȘtes d'affiche et programmĂ©s Ă  23 h 30, les Hilight Tribe ne seront pas dĂ©paysĂ©s. Ils avaient sĂ©journĂ© Ă  Ty Pikouz autour de leur passage trĂšs remarquĂ© Ă  la derniĂšre Ă©dition des Vieilles Charrues de Carhaix. Lire aussi page 4. Deux autres formations mettront le prĂ© en transe Green Waters et Narayana. Green Waters, sextet de Saint-NicodĂšme mĂȘme, pratique des mĂ©langes Ă  base de blues, de jazz, de rock et de funk. Les Vannetais de Narayana suivront. Ils sont devenus une valeur sĂ»re de la scĂšne reggae-ska. 50 F. Dimanche 24 Balade musicale Ă  10 h Ă  la dĂ©couverte des gorges du Corong. Les organisateurs du festival tenaient absolument Ă  partager avec le public le coup de coeur qu'ils Ă©prouvent pour ce site magique du Kreiz-Breizh. Foire bio nature toute la journĂ©e. Los Trognos Coulos animera un apĂ©ro-fanfare prĂ©cĂ©dant le repas bio servi sous chapiteau adultes 120 F ; enfants 35 F. L'aprĂšs-midi, poursuite de la visite des stands, animations pour enfants jeux, maquillage, promenades Ă  cheval... et feu d'artifice de musiques du monde dĂšs 13 h. Les concerts 60 F verront se succĂ©der sur scĂšne - Veillon-Riou, fameux duo celtique flĂ»te traversiĂšre-guitare ; - un groupe surprise 14 h 15 ... - Le Guichen Quartet 15 h 30, composĂ© de Jean-Charles le guitariste, de son frangin accordĂ©oniste FrĂ©dĂ©ric, du bassiste StĂ©phane De Vito qui faisait avec eux les belles nuits d'Ar Re Yaouank, ainsi que du percussionniste Dominique Molard ; - Bashavav 17 h, un quartet tourbillonnant aux humeurs balkaniques ; - SimĂ©on Lenoir 18 h 15, le laurĂ©at des Jeunes Charrues 2000 ; - Yog Sothoth 19 h 45, groupe d'ethno-world-jazz accueillant pour la circonstance un invitĂ© prestigieuxx, Jacques Pellen ; - Lokarn 21 h 30, formation de Rostrenen au rock ardent. Vendredi, samedi et dimanche, Le bonheur est dans le pré», alors, comme l'Ă©crivait le poĂšte Paul Fort, cours-y vite, cours-y vite»
RĂ©sumĂ©: "Le bonheur est dans le prĂ©, cours-y vite, cours-y vite, le bonheur est dans le prĂ©, cours-y vite il va filer." C’est ce que s’empresse de faire le Le Bonheur est-il accessible Ă  l'Homme? Le bonheur est dans le prĂ©. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le prĂ©. Cours-y vite, il va filer. Paul FORT, Les Ballades françaises Nous cherchons Ă  atteindre le bonheur depuis toujours. En gĂ©nĂ©ral, le bonheur se dĂ©finit comme la satisfaction totale du corps et de l'esprit, et l'envie d'atteindre cet Ă©tat durable d'assouvissement va ĂȘtre le moteur de toutes nos actions. Le bonheur devient notre but final, c'est le principe de l'eudĂ©monisme. Mais est-ce vraiment dans notre possible d'agir afin de l'atteindre? Ou n'est-ce que le fruit du hasard, la chance, comme l'Ă©tymologie du mot nous le fait transparaĂźtre? La question se pose donc avons-nous accĂšs au bonheur? Nous pourrions l'atteindre par le principe de l'ataraxie et l'aponie, c'est Ă  dire l'absence de troubles de l'Ăąme et du corps, et alors le bonheur nous est accessible; ou alors le bonheur n'est pas sous notre contrĂŽle mais sous celui de la chance, et dans ce cas il nous Ă©chappe. En premier lieu, le bonheur peut donc ĂȘtre dĂ©fini comme la plĂ©nitude de notre corps et de notre Ăąme. Nous serions totalement comblĂ©s par la rĂ©alisation de nos dĂ©sirs naturels, et cela durablement. De plus, c'est vers quoi tous les Hommes tendent. D'aprĂšs PASCAL, dans ses PensĂ©es Tous les hommes recherchent d'ĂȘtre heureux. Cela est sans exception, quelques diffĂ©rents moyens qu'ils y emploient ou encore Aristote qui pense que Tous les arts, toutes les recherches mĂ©thodiques de l'esprit, aussi bien que tous nos actes et toutes nos dĂ©cisions rĂ©flĂ©chies semblent toujours avoir en vue quelque bien que nous dĂ©sirons atteindre dans l'Éthique Ă  Nicomaque. C'est ce que nous appelons l'eudĂ©monisme, la recherche constante du bonheur qui motive toutes nos actions, cela touchant Ă  l'impĂ©ratif catĂ©gorique. Par ailleurs, il ne faut pas confondre le bonheur avec le plaisir les deux vont ensemble puisque le plaisir participe au bonheur mais il relĂšve souvent de l'infini comme nous le verrons par la suite. Bien que ce soit complexe de donner une dĂ©finition exacte du bonheur, nous pouvons l'identifier physiquement comme un sentiment de lĂ©gĂšretĂ© et de tranquillitĂ© c'est l'absence de troubles et d'inquiĂ©tude, tel l'a spĂ©cifiĂ© Épicure au 3Ăšme siĂšcle avant En effet, Épicure est un des premiers philosophes Ă  se poser la question du bonheur et comment l'atteindre. Selon lui, il est impossible d'ĂȘtre heureux sans ĂȘtre sage et c'est ce qu'il va dĂ©montrer dans sa Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e. Pour lui, nous ne pouvons parvenir au bonheur qu'en philosophant puisque le philosophe, ou le sage, est celui qui arrive Ă  prendre conscience des troubles de l'Ăąme et peut en faire abstraction. C'est tout le principe de l'Ă©picurisme Ă©viter la douleur corporelle, avoir l'Ăąme serein, et par-dessus tout, faire abstraction des dĂ©sirs vains car ceux-ci ne nous apportent du plaisir qu'une fois rĂ©alisĂ©s mais cela est Ă©phĂ©mĂšre, tel nous l'apprend SĂ©nĂšque. Le plaisir va contribuer au bonheur seulement s'il est rationnel et non de l'ordre de l'excessif [
] la vie de plaisir ne se trouve point dans d'incessants banquets et fĂȘtes, ni dans la frĂ©quentation de jeunes garçons et de femmes, ni dans la saveur des poissons et des autres plats qui ornent les tables magnifiques, elle est dans la tempĂ©rance, lorsqu'on poursuit avec vigilance un raisonnement, cherchant les causes pour le choix et le refus, dĂ©laissant l'opinion, qui avant tout fait le dĂ©sordre de l'Ăąme. Épicure, Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e. De plus, rĂ©pondre Ă  tous ses dĂ©sirs, vains ou naturels, en ayant comme but le bonheur relĂšverait de l'hĂ©donisme. Dans une philosophie plus moderne, celle de l'utilitarisme de BENTHAM, il s'agit de calculer afin de maximiser nos plaisirs par rapport Ă  notre peine. Toujours est-il que le concept du bonheur comme Ă©tat permanent de plĂ©nitude atteignable par la philosophie, par la suppression de tous nos dĂ©sirs qui viennent perturber notre tranquillitĂ© ne comblerait peut-ĂȘtre pas notre recherche car ne tomberions-nous pas dans l'ennui? C'est la pensĂ©e qu'Ă©met SCHOPENHAUER dans Le Monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation Le dĂ©sir, de sa nature, est souffrance; la satisfaction engendre bien vite la satiĂ©tĂ©; le but Ă©tait illusoire; la possession lui enlĂšve son attrait; le dĂ©sir renaĂźt sous une forme nouvelle, et avec lui le besoin; sinon, c'est le dĂ©goĂ»t, le vide, l'ennui, ennemis plus rudes encore que le besoin. . En effet, le dĂ©sir nous manquerait rapidement, puisque nous prenons plus plaisir Ă  essayer d'atteindre le bonheur que de le vivre Il n'y a point de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin. , ainsi est la pensĂ©e de Lao Tseu. Dans un second temps, si nous nous penchons sur l'Ă©tymologie du terme bonheur , il nous apparaĂźt qu'il vient du latin bonum augurium qui signifie bon augure . Cela nous oppose Ă  un problĂšme, puisqu'il ne s'agit donc plus de quelque chose que nous contrĂŽlons mais d'un concept mu par la chance. Dans la langue française, nous parlons bien de porte-bonheur, un objet qui est censĂ© nous porter chance, et non l'Ă©tat durable de plĂ©nitude comme vu auparavant. Cela rejoint le point de vue du stoĂŻcisme selon lequel le bonheur est bien un Ă©tat de plĂ©nitude mais qui dĂ©pend de la fortune, dans les deux sens du terme la richesse matĂ©rielle et la chance, et de la vertu. Il serait inscrit dans la nature de l'homme d'atteindre le bonheur ou non, et l'homme n'a aucun impact sur cela si ce n'est rĂ©pondre Ă  ses dĂ©sirs. Alain dans son Propos sur le bonheur nous le rĂ©vĂšle en effet La bonheur est une rĂ©compense qui vient Ă  ceux qui ne l'ont pas cherchĂ© ce qui expose donc bien qu'il n'existerait pas de chemin vers le bonheur, pas de moyens pour l'atteindre . La rĂ©compense n'est Ă©videmment pas matĂ©rielle, c'est le mĂ©rite qui la fera venir Ă  nous. Nous ne sommes donc pas maĂźtres du bonheur. Le bonheur est dans notre destin ou il ne l'est pas, donc son accessibilitĂ© en devient trĂšs limitĂ© car pas sous notre maĂźtrise. Ce n'est pas non plus le hasard, car la seconde dĂ©finition de la chance est la probabilitĂ© que quelque chose se produise , cela nous laissant dans un calcul bien qu'il soit scientifiquement impossible. NĂ©anmoins, il y a peu de chances que nous atteignons le bonheur, si l'on en croirait les pessimistes. En effet, FREUD est une premiĂšre rĂ©fĂ©rence dans ce domaine. Selon lui, dans Malaise dans la civilisation nous ne pouvons ĂȘtre heureux [
] tout l'ordre de l'univers s'y oppose; on serait tentĂ© de dire qu'il n'est point entrĂ© dans le plan de la CrĂ©ation que l'homme soit heureux. Le bonheur n'est pas sous notre empire, et pis encore, il ne serait mĂȘme pas dans notre nature. Être heureux n'est rien d'autre que s'adapter au malheur, le monde n'Ă©tant pas fait pour nous rendre heureux malgrĂ© tout ce qu'on tente. Ainsi, un troisiĂšme cas reste Ă  exposer. Si nous considĂ©rons que le bonheur existe, c'est parce qu'il existe le malheur. Notre malheur est causĂ© par inquiĂ©tude, souffrance, crainte, douleur, et pourrait donc ĂȘtre attĂ©nuĂ© d'aprĂšs les remĂšdes que propose Épicure, mais seulement de façon passagĂšre. Le contraste fait que nous avons une notion particuliĂšre du bonheur Nous sommes ainsi faits que seul le contraste est capable de nous dispenser une jouissance intense, alors que l'Ă©tat en lui-mĂȘme ne nous en procure que trĂšs peu. d'aprĂšs KANT dans les Fondements de la mĂ©taphysique des mƓurs. Le malheur est pour d'autres causĂ© par nos passions puisque celles-ci sont le fruit de notre imagination, toujours dĂ©mesurĂ©es et ne peuvent donc pas ĂȘtre satisfaites. C'est d'ailleurs ce que pense SPINOZA. Dans son Éthique il expose en effet comment l'homme doit vivre heureux en se libĂ©rant de ses passions qui ne lui causent que le malheur. De plus, les dĂ©sirs vains, comme chez les Ă©picuriens et les stoĂŻciens, sont semblables Ă  ces passions. Si l'on rĂ©pond tout de mĂȘme Ă  nos dĂ©sirs vains, il apparaĂźtra vite que l'on tombe dans un cercle vicieux. Faut-il encore savoir ce qui nous rendrait heureux sachant que Le concept du bonheur est un concept si indĂ©terminĂ©, que, malgrĂ© le dĂ©sir qu'a tout homme d'arriver Ă  ĂȘtre heureux, personne ne peut jamais dire en termes prĂ©cis et cohĂ©rents ce que vĂ©ritablement il dĂ©sire et il veut comme KANT le discerne. Un premier dĂ©sir satisfait laissera place au prochain, et ainsi de suite. Cela formerait une alternance perpĂ©tuelle entre la satisfaction, l'ennui, et la recherche de combler Ă  nouveau un dĂ©sir. Il faut donc savoir exactement ce vers quoi nous tendons le bonheur, la recherche du bonheur, ou les simples joies passagĂšres. Si le bonheur est atteint par la satisfaction totale de nos dĂ©sirs, nos besoins naturels en premier, nous risquons la monotonie, or la vie ne consiste pas en l'immobilisme et nous serions vite ennuyĂ©s. Et si l'on considĂšre que le bonheur n'est pas atteignable parce qu'il n'est pas dans notre pouvoir d'agir dessus, on dĂ©couvre aussi que le bonheur est peut-ĂȘtre un idĂ©al utopique. Finalement, le bonheur n'existe donc que par la comparaison que nous pouvons faire avec le malheur que nous vivons, car le bonheur Ă  lui tout seul n'est rien. Ce contraste permet de dire que nous pouvons donc atteindre un certain degrĂ© de bonheur. Dans un second temps, si nous nous penchons sur l'Ă©tymologie du terme bonheur », il nous apparaĂźt qu'il vient dulatin bonum augurium qui signifie bon augure ». Cela nous oppose Ă  un problĂšme, puisqu'il ne s'agit donc plus de quelque chose que nous contrĂŽlons mais d'un concept mu par la chance. Dans la langue française, nous parlons biende porte-bonheur , un objet qui est censĂ© nous porter chance, et non l'Ă©tat durable de plĂ©nitude comme vu auparavant. Cela rejoint le point de vue du stoĂŻcisme selon lequel le bonheur est bien un Ă©tat de plĂ©nitude mais qui dĂ©pend de la fortune , dans les deux sens du terme la richesse matĂ©rielle et la chance, et de la vertu. Il serait inscrit dans la nature de l'homme d'atteindre le bonheur ou non, et l'homme n'a aucun impact sur cela si ce n'est rĂ©pondre Ă  sesdĂ©sirs. Alain dans son Propos sur le bonheur nous le rĂ©vĂšle en effet La bonheur est une rĂ©compense qui vient Ă  ceux qui ne l'ont pas cherchĂ© » ce qui expose donc bien qu'il n'existerait pas de chemin vers le bonheur, pas de moyens pour l'atteindre ». La rĂ©compense » n'est Ă©videmment pas matĂ©rielle, c'est le mĂ©rite qui la fera venir Ă  nous. Nous ne sommes donc pas maĂźtres du bonheur. Le bonheur est dans notre destin ou il ne l'est pas, donc son accessibilitĂ©en devient trĂšs limitĂ© car pas sous notre maĂźtrise. Ce n'est pas non plus le hasard, car la seconde dĂ©finition de lachance est la probabilitĂ© que quelque chose se produise », cela nous laissant dans un calcul bien qu'il soitscientifiquement impossible. NĂ©anmoins, il y a peu de chances » que nous atteignons le bonheur, si l'on en croirait les pessimistes. En effet,FREUD est une premiĂšre rĂ©fĂ©rence dans ce domaine. Selon lui, dans Malaise dans la civilisation nous ne pouvons ĂȘtre heureux [
] tout l'ordre de l'univers s'y oppose; on serait tentĂ© de dire qu'il n'est point entrĂ© dans le plan de la CrĂ©ation que l'homme soit heureux. » Le bonheur n'est pas sous notre empire, et pis encore, il ne serait mĂȘme pas dans notre nature. Être heureux n'est rien d'autre que s'adapter au malheur, le monde n'Ă©tant pas fait pour nousrendre heureux malgrĂ© tout ce qu'on tente. Ainsi, un troisiĂšme cas reste Ă  exposer. Si nous considĂ©rons que le bonheur existe, c'est parce qu'il existele malheur . Notre malheur est causĂ© par inquiĂ©tude, souffrance, crainte, douleur, et pourrait donc ĂȘtre attĂ©nuĂ© d'aprĂšs les remĂšdes que propose Épicure, mais seulement de façon passagĂšre. Le contraste fait que nous avons unenotion particuliĂšre du bonheur Nous sommes ainsi faits que seul le contraste est capable de nous dispenser une jouissance intense, alors que l'Ă©tat en lui-mĂȘme ne nous en procure que trĂšs peu. » d'aprĂšs KANT dans les Fondements de la mĂ©taphysique des mƓurs. Le malheur est pour d'autres causĂ© par nos passions puisque celles-ci sont le fruit de notre imagination, toujours dĂ©mesurĂ©es et ne peuvent donc pas ĂȘtre satisfaites. C'est d'ailleurs ce que pense SPINOZA. Dans son Éthique il expose en effet comment l'homme doit vivre heureux en se libĂ©rant de ses passions qui ne lui causent que le malheur. De plus, les dĂ©sirs vains, comme chez les Ă©picuriens etles stoĂŻciens, sont semblables Ă  ces passions. Si l'on rĂ©pond tout de mĂȘme Ă  nos dĂ©sirs vains, il apparaĂźtra vite que l'on tombe dans un cercle vicieux. Faut-ilencore savoir ce qui nous rendrait heureux sachant que Le concept du bonheur est un concept si indĂ©terminĂ©, que, malgrĂ© le dĂ©sir qu'a tout homme d'arriver Ă  ĂȘtre heureux, personne ne peut jamais dire en termes prĂ©cis etcohĂ©rents ce que vĂ©ritablement il dĂ©sire et il veut » comme KANT le discerne. Un premier dĂ©sir satisfait laissera place au prochain, et ainsi de suite. Cela formerait une alternance perpĂ©tuelle entre la satisfaction, l'ennui, et larecherche de combler Ă  nouveau un dĂ©sir. Il faut donc savoir exactement ce vers quoi nous tendons le bonheur, larecherche du bonheur, ou les simples joies passagĂšres. Si le bonheur est atteint par la satisfaction totale de nos dĂ©sirs, nos besoins naturels en premier, nous risquons lamonotonie, or la vie ne consiste pas en l'immobilisme et nous serions vite ennuyĂ©s. Et si l'on considĂšre que lebonheur n'est pas atteignable parce qu'il n'est pas dans notre pouvoir d'agir dessus, on dĂ©couvre aussi que lebonheur est peut-ĂȘtre un idĂ©al utopique. Finalement, le bonheur n'existe donc que par la comparaison que nouspouvons faire avec le malheur que nous vivons, car le bonheur Ă  lui tout seul n'est rien. Ce contraste permet de direque nous pouvons donc atteindre un certain degrĂ© de bonheur.. »
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Leshommes sont également un peu plus nombreux que les femmes à afficher un moral en berne puisque 6% présentent un indice trÚs faible alors que seulement 1,5% des femmes se situent dans cette tranche. Le bonheur est dans le pré ? Pas si sûr ! « Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré. Cours-y

Le bonheur est dans le prĂ©, cours-y vite, cours Le bonheur est dans le prĂ©, cours-y vite, cours-y vite! C’est le conseil de notre interlocuteur Monsieur Nermin Vučelj 43, maĂźtre de confĂ©rences en littĂ©rature et culture françaises dans la FacultĂ© de philosophie Ă  NiĆĄ. Il a une ambition en mĂȘme temps trĂšs simple et trĂšs difficile dans la vie – il veut ĂȘtre lui-mĂȘme. Les Ă©tudiants en Serbie ne peuvent pas bien connaĂźtre la littĂ©rature française, et la culture française en gĂ©nĂ©ral, aprĂšs leur enseignement primaire et secondaire qui se borne Ă  quelques auteurs français et leurs Ɠuvres MoliĂšre, Balzac, Camus et quelques personnages historiques et les Ă©vĂ©nements absolutisme de Louis XIV, RĂ©volution française, NapolĂ©on. Je pense qu’ils entendent, pour la premiĂšre fois, parler Montaigne, Racine, Diderot, Stendhal, Gide, ou VercingĂ©torix, affaire Dreyfus, la RĂ©sistance, Ă  la facultĂ©, plus prĂ©cis – aux Ă©tudes de la langue et littĂ©rature françaises...» - raconte ce docteur Ăšs Lettres. JE N’AI PAS CHOISI LE FRANÇAIS, C’EST LE FRANÇAIS QUI M’A CHOISI!» À l’ñge de treize ans, aprĂšs deux ans d’apprentissage, tout d’un coup, il s’est rendu compte de son amour pour le français et qu’il le rendait heureux. Nous croyons que tous les francophiles sont d’accord avec lui À mes oreilles, c’était la plus belle langue du monde qu’on puisse entendre.» Tout le monde a un enseignant prĂ©fĂ©rĂ© et grĂące Ă  lui on choisit souvent sa future profession. Son enseignante prĂ©fĂ©rĂ©e Cana, qui enseignait le français, lui avait appris beaucoup de choses 1 elle Ă©tait laborieuse et exigeante, ses cours Ă©taient fort intĂ©ressants.» À son tour, en tant que professeur de français Ă  l’école primaire, il apliquait ses mĂ©thodes de travail. Il nous raconte que c’était l’administration d’école qui partageait les classes d’élĂšves entre le français et le russe C’était prĂ©vu d’ĂȘtre le russe, comme notre institutrice nous avait appris, d’un ton irritĂ©, Ă  la fin de l’annĂ©e scolaire. À cet effet, je me prĂ©parais pendant les vacances j’ai trouvĂ© un manuel de russe et cherchĂ© Ă  apprendre Ă  lire en russe. À la rentrĂ©e, une surprise merveilleuse l’administration d’école a dĂ©cidĂ© que notre classe devait apprendre la langue française. Donc, je n’ai pas choisi le français, c’est le français qui m'a choisi.» LES DEUX CULTURES Son premier sĂ©jour en France n’était qu’une visite touristique d’une semaine Ă  Paris GuidĂ© par l’instinct, et comme Alice au Pays des merveilles je me suis trouvĂ© devant Le Louvre. J’ai passĂ© six heures au Louvre et j’y suis revenu le jour suivant. La visite du chĂąteau de Versailles a suscitĂ© les rĂ©flexions sur la grandeur de la civilisation française, sur le sentiment des rois et des reines qui se prenaient sans doute pour les dieux d’HomĂšre – capricieux, voluptueux, fĂ©roces. J’ai rĂ©flĂ©chi Ă  tout le sang versĂ© des mortels, des vilains», pour avoir construit ce temple de la vanitĂ© royale.» À Paris il Ă©tait fascinĂ© par des dictionnaires et des encyclopĂ©dies Hachette, Larousse, Le Robert... je me suis dit que j’étais Gulliver au pays des gĂ©ants. Nous n’avons aucun dictionnaire encyclopĂ©dique de la langue serbe.» Serbes et Français sont deux peuples amicaux depuis toujours et ils partagent beaucoup de chose entre eux. C’est parce que la vraie culture ne connaĂźt pas les frontiĂšres nationales. Le vrai commencement des lettres serbes n’était qu’au XIXe siĂšcle. La France a vĂ©cu jusqu’à lĂ  les siĂšcles des gĂ©nies. Quand la France vivait le classicisme et les LumiĂšres, nous Ă©tions toujours dans la poĂ©sie Ă©pique, c'est-Ă -dire au Moyen Age... Mais, cela ne diminue pas la haute valeur de notre culture. Au contraire. Nous avons MeĆĄa Selimović, MiloĆĄ Crnjanski et Ivo Andrić, qui sont Ă  la hauteur de Stendhal, Balzac et Proust. Sterija est notre MoliĂšre. Au moment oĂč le cinĂ©ma français Ă©tait marquĂ© par la Nouvelle Vague, le cinĂ©ma yougoslave Ă©tait connu dans le monde par sa Vague Noire...» Monsieur Vučelj sur l’influence française chez nous À la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe siĂšcle, beaucoup de grands noms de la culture serbe avaient fait leurs Ă©tudes en France Ă©lĂšves français». Pour 2 les Serbes de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, le français Ă©tait la langue vĂ©hiculaire des connaissances du monde entier.» Nous rappelons que plus de Ă©lĂšves en Serbie quant Ă  l’enseignement primaire et secondaire apprennent le français source Politika. Notre interlocuteur aussi croit que la culture française est populaire en Serbie La culture française est prĂ©sente parmi les Serbes au niveau diplomatique, puis restreinte aux Ăźlots des esprits raffinĂ©s, tels que les quatre chaires d’études françaises de l’enseignement universitaire et les Ă©coles françaises Ă  Belgrade.» La nouveautĂ© qui l’encourage ce sont les classes dans quelques lycĂ©es serbes oĂč on enseigne aux Ă©lĂšves l’histoire, la gĂ©o ou la chimie en français. Le Concours de la chanson franophone, et surtout le festival francophone de théùtre Ă  Novi Sad sont les manifestations prĂ©fĂ©rĂ©es de Monsieur Vučelj. Quand on parle sur le cadre de promotion de la francophonie, il a notĂ© qu’il faut suivre l’exemple de l’Allemagne dans ce domaine Ă  propos de la langue allemande. Ce maĂźtre, qui dans le temps libre adore lire les bouquins, Ă©couter de la radio et regarder les films, trouve qu’aujourd’hui les bouquins français en Serbie sont beaucoup plus chers qu’en France Quand j’étais Ă©tudiant, il y avait des rayons livres français’ dans les librairies de Belgrade. Aujourd’hui, c’est trĂšs rare...» On ne connaĂźt pas la musique française il pense que ZAZ, par exemple, trĂšs connue et populaire en Serbie, ne reprĂ©sente que l’exception de la rĂšgle. Quant aux films la situation, malheureusement, n’est pas trĂšs diffĂ©rente La connaissance du cinĂ©ma français chez les Serbes d’aujourd’hui se rĂ©duit aux Visiteurs, Taxi 1, 2, etc., et AstĂ©rix. On connaĂźt Audrey Tautou en tant qu’AmĂ©lie Poulain, Jean Reno par ses rĂŽles holywoodiens et GĂ©rard Depardieu par son passeport russe.» SOYEZ ÉPRIS DU FRANÇAIS ET AMUSEZ-VOUS BIEN! Durant ses sĂ©ances, dont nous Ă©tions tĂ©moins, Monsieur Vučelj faisait revivre certaines Ă©poques d'histoire et de littĂ©rature françaises. Faire le choix des Ă©vĂ©nements Ă  analyser, c’est faire comprendre l’esprit d’un moment ou d’un siĂšcle ou de la nature humaine en gĂ©nĂ©ral» - ajoute-t-il. Stefan Zdravković 3
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